mercredi 25 juillet 2007

Il est tard...

Il est tard, je m'ennuie, j'arrive pas à dormir, alors bon, au lieu d'aller chercher un crayon gris, j'ai pris un crayon tout court, et j'ai écrit. Deux trucs en fait, mais vous n'avez droit qu'au second. Si vous voyez des fautes (il y en a, c'est à peu près certain) merci de me le faire savoir :) (comme ça, en plus, je saurais que certains ce seront donné la peine de le lire en entier ...)


"Si celui-là s'approche encore, je l'embroche", pensa-t-elle.


Déjà 18 enfants, 12 maris décédés, 243 descendants en tout genre (c'est prolifique, un enfant, quand ça veut), la reine commençait à trouver difficile sa vie. La beauté et la jeunesse éternelle, au début, c'est amusant. Arrivé au deuxième mariage et au cinquième enfant, bon, on s'en lasse un peu, quand notre rôle se résume à faire joli au banquet, faire joli dans le lit royal et à s'occuper d'avoir de beaux enfants. Et au huitième mariage, quand les deux plus grands gamins ont eu le temps de se marier, de se reproduire, que leur progéniture a fait de même et que grand mère doit s'occuper de 5 ou 6 générations de bambins hurlants, la vie devient très vite monotone. Et à présent, ce n'était quasiment plus de la monotonie ou de l'indifférence qui la gagnait. La vie devenait morbide. Le suicide ? Déjà essayé. Bon, le peuple ne l'a jamais su, évidemment. Une vie de princesse ou de reine doit rester ce qu'elle est, apparaître plaisante, exceptionnelle, attirante, etc. . Mais donc, la pendaison, ça ne marche pas. La noyade non plus. Et du haut de la tour, au moment de sauter, ce n'est finalement pas la hauteur qui fait le plus peur, mais les petites ailes cachées dans le coin à droite, qui s'élanceront invariablement pour vous empêcher de vous tuer.


Alors la reine continuait à danser dans la grande salle au bras d'un de ses pires prétendants, en imaginant une nouvelle astuce. Se couper la gorge, ça se répare de suite. On vit dans un monde ou les reines ne pourraient même plus se piquer avec un fuseau, ou en tout cas, la blessure se refermerait si vite que pas une goutte ne tomberait à terre. Mourir d'inanition, ça lui avait bien traversé la tête. Mais ses enfants n'avaient rien trouvé de mieux que de la féliciter de sa taille de guêpe retrouvée... Sales gosses.


La musique s'arrêta. Changement de cavalier. Pour faire enrager son plus grand fils encore en vie (le 8ème), elle tendit la main à un nain informe tout de violet vêtu, excepté ses chaussures, qu'il portait vertes.


Comment profiter de la vie alors que ses enfants et petits enfants l'empêchaient de faire autre chose que de la broderie et des gosses. Qu'ils fassent ça avec leurs femmes mais pas avec elle ! Bon, ils le faisaient déjà. Ils prenaient soin de se choisir des niaises à forte poitrine pour eux, et des princes de royaume lointains pour leurs soeurs. Mais elle aurait voulu, elle, pouvoir faire autre chose. Une centaine d'années plus tôt, elle avait réussi à s'organiser avec un marchand de l'époque. Un coup d'état et la démocratie, ça c'était innovant. Il y aurait eu du changement. Mais un de ses petits fils avait eu vent de l'affaire, du haut de ses 93 ans, et en avait touché deux mots à son mari (alors le 10ème) qui l'avait, assez étrangement, mal pris. Elle était certaine pourtant que le peuple aurait été près. Si seulement elle pouvait sortir, organiser des réunions secrètes, mettre en place des complots, pourquoi pas des tentatives d'assassinats. Elle avait parfois honte des agissements de sa progéniture. Monter des armées pour conquérir les royaumes avoisinants ... quelle idiotie ! Alors que quelques réunions au sommet, deux ou trois traités, et ils pourraient avoir les mêmes droits, la même chose, sans une goutte de sang. Bon, les révoltes lui serviront peut être, à elle, mais eux... Et tous ces banquets pour un mariage dont elle n'avait aucune envie... Le seul point positif était qu'elle avait pu rencontrer son arrière arrière arrière petite fille. Une femme charmante, avec du caractère elle. Et son royaume était si lointain qu'elle provenait d'une des seules branches de la famille n'ayant jamais encore connu la consanguinité. Au vu de ses oeillades vers son dernier fils, ça n'allait cependant pas durer.


Elle fit virevolter son partenaire au centre de la piste, le transformant pour un instant en éclat violacé, puis, comme la danse se terminait, alla s'asseoir un instant. Utilisant l'excuse de son grand âge, elle obtint quelques instants de répit.


"Une fête en mon honneur et en celui de feu mon mari... J'en regretterai presque de l'avoir empoisonné moi même."


Se relevant finalement, elle repartit à la recherche du prétendant idéal. Celui ci devrait être suffisamment malléable pour qu'elle modifie quelque peu les règles du jeu, ou suffisamment idiot pour qu'elle le fasse derrière son dos. Un empoisonnement de quelques-uns de ses descendants, aussi, ce sera à faire. Mais pour rendre aux femmes et à elle même une place acceptable, pour faire, pourquoi pas, du royaume une démocratie, et surtout pour rajouter un paragraphe sur la durée limite possible d'un règne à la tête du royaume, elle était prête à tout. être éternellement belle et jeune est une chose, être éternellement reine dans ce royaume en est une autre? Et puis, cette nouvelle loi servira sans doute un jour après elle, qui sait, si jamais un vampire devait presque la tête du royaume... Elle trempa ses lèvres dans son verre d'or. Son dernier mari avait vraiment mauvais goût. Elle se décida à choisir le prochain aussi en fonction de ce critère.




Et je suis parfaitement saine d'esprit. Et euh ... j'ai pas osé mettre ici le dernier résumé d'un de mes rêves ^^ (Cycy, j'ai encore révé de toi ! ^^)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

mon dieu quelle imagination !!!!! que suis baba, je sais pas quoi commenter ...

et tu rêves de moi des fois ?lol

Anonyme a dit…

"Mais elle aurait elle pouvoir faire autre chose." ça veut dire quoi cette phrase ?

Prehnite a dit…

hop modifié :
"Mais elle aurait voulu, elle, pouvoir faire autre chose."
(j'ai un doute ... elle aurait aimé ou elle aurait voulu ... bon, sur le brouillon, c'était "voulu" ^^)

Breizhilienne a dit…

Ravie de savoir que je hante tes nuits !! ;)
Et comme je me sens concernée et que tu veux pas "publier" ton rêve, tu m'envoies le résumé par mail ? Je suis curieuse de savoir ce que je fais dans ta tête...
Sinonn moi aussi j'ai écrit des trucs... Sur le coup, ça me paraissait bien, je voualis le mettre sur mon blog, et pis quand je l'ai relu ben, ça m'a paru nul...
Bref, ma vie est palpitante en ce moment, vivement la rentrée...